SOULAGER L’ENDOMÉTRIOSE PAR LE YOGA

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“Les douleurs pendant les règles ? C’est normal !”… Impossible de compter le nombre de fois où nous, femmes, avons entendu cette phrase. Tellement de fois que nous en sommes venues à les banaliser, comme s’il était inévitable que l’expression de notre féminité, que le fait même d’être femme, se passe dans la douleur. 

Mais non : il n’est ni normal, ni acceptable de souffrir durant nos règles, et répéter le contraire ne fait que nourrir le tabou autour de ces pathologies. Trop souvent méprisée, très peu diagnostiquée et mal soignée, l’endométriose fait partie des maladies gynécologiques les plus handicapantes dont peuvent souffrir les femmes, tant les douleurs qu’elle provoque sont pénibles et les conséquences sur le quotidien des victimes sont éprouvantes. Bien que l’opinion générale définit cette maladie comme le développement de l’endomètre en dehors de l’utérus, le problème relève en réalité de “la présence de cellules similaires à l’endomètre (mais non-identiques) en dehors de l’utérus” (cf Caroline Ruelle – créatrice de Naturoyoga) . Cela provoque des dommages sur les organes alentours, des fortes douleurs (décuplées pendant les règles) et peut aller pour certaines femmes jusqu’à l’infertilité. 

Même si le tabou autour de l’endométriose ait commencé ces dernières années à se lever, elle reste toujours une maladie très difficile à identifier, et pratiquement impossible à soigner par la médecine conventionnelle, laissant ainsi plus d’une femme sur 10 prise en otage par la maladie. 

Alimentation, stress, génétique ou encore immunité… Plusieurs théories existent sur l’apparition de cette maladie, sans qu’aucune n’explique totalement toutes les formes qu’elle prend. D’un point de vue émotionnel, on considère que l’endométriose est une maladie de la compétition et de l’autocritique : elle apparaît quand la femme sent que ses besoins émotionnels les plus profonds sont en conflit avec ce que le monde exige d’elle. L’endométriose est l’une des façons par laquelle son corps attire son attention. Cela étant dit, il va de soi de comprendre que la guérison commence avec la volonté de réellement écouter et comprendre son corps.

Autant pour la gestion de la douleur que pour la mobilité du corps, le yoga fait partie des méthodes essentielles pour soulager les femmes touchées par cette maladie. Il ne s’agit pas d’une guérison miraculeuse, mais d’apprendre à vivre avec en se sentant épanouie, de retrouver l’équilibre dans le déséquilibre.

Voici quelques postures à pratiquer quand les douleurs deviennent trop insupportables, ou simplement quand vous ressentez le besoin de lâcher prise 

Le cadavre (Shavasana)

Allongez-vous sur le dos. Écartez les jambes à la largeur des hanches et détendez vos bras le long du corps, légèrement écartés, paumes vers le haut. Relâchez les épaules, le visage, la mâchoire. Expirez profondément, comme si chaque respiration vous permettait de relâcher vos douleurs et vos doutes. Restez dans cette position pendant 5 à 10 minutes.

L’enfant heureux (Ananda Balasana)

Allongez-vous sur le dos et ramenez vos genoux vers votre poitrine. Saisissez la pointe de vos orteils avec vos mains, ouvrez vos genoux puis ramenez-les vers vos aisselles en veillant à bien garder votre sacrum et votre tête sur le sol. Prenez 5 à 10 profondes respirations dans cette position. 

Le cobra (Bhujangasana)

Allongez-vous à plat ventre, les mains à plat sur le sol, juste en dessous des épaules. Tendez les jambes  et soulevez doucement le nombril en pressant les mains sur le tapis en veillant à garder les coudes serrés contre la taille. Soulevez la poitrine vers l’avant et vers le haut, en tendant les bras le plus possible, sans forcer dans le dos et en gardant les coudes légèrement fléchis.  Prenez 5 à 10 profondes respirations dans cette position. 

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