DÉCHARGER LE FOIE, LE SIÈGE DE LA COLÈRE

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Selon la médecine traditionnelle chinoise, le foie est associé à l’émotion de la colère. Plus qu’un simple symbole, le lien entre le foie et la colère est en réalité très profond, mais surtout réciproque : le déséquilibre d’un organe peut provoquer une certaine émotion, et une émotion peut déstabiliser un organe. Cela va dans les deux sens !

D’une part, une colère qui subsiste au fond de nous peut influencer le bon équilibre et la bonne santé de notre foie. Bien sûr, ce n’est pas parce que vous avez ressenti de la colère dans une situation (par exemple, envers un ami qui se serait mal comporté ou une injustice vécue au travail) que votre foie sera nécessairement atteint. Le fond du problème se trouve en réalité dans la durée de ce ressenti : une colère qui s’étirerait en arrière-plan de votre vie sur plusieurs mois, voire années, serait ainsi très propice à perturber l’énergie du foie.

D’autre part, un foie mal au point, mis à mal par d’autres facteurs comme le stress ou une mauvaise hygiène de vie, peut lui aussi mener à un sentiment de colère inexpliqué. En effet, lorsque l’énergie Qi reste bloquée et stagne dans le foie, des sentiments de nervosité, de frustration, d’impatience peuvent apparaître. Vous pouvez ressentir de l’injustice ou avoir l’impression d’être inférieure par rapport à ceux qui vous entourent. Enfin, un foie déséquilibré peut également rendre votre moral fragile, changeant, et ouvrir la voie à des émotions en dents de scie et de grosses périodes de déprime. 

Au-delà de l’émotion qui lui est associée, le foie est un organe particulier car il régule la circulation du sang mais aussi du Qi dans tout le corps. Ainsi, toute perturbation du foie se répercute automatiquement sur tout le corps et perturbe l’harmonie globale qui y règne.

Quand il est équilibré au contraire, le foie peut être le moteur de la bienveillance, de l’amour et de la compassion.

Gérer sa colère : 3 étapes essentielles 

Pour apprendre à gérer sa colère, il est nécessaire de passer par 3 étapes :

  • Tout d’abord, il est essentiel de chercher à identifier la ou les sources de sa colère afin de mieux les comprendre. Cela vous donnera à la fois les clés pour comprendre quels leviers d’action il faudra actionner pour y remédier, mais aussi pour s’éloigner à l’avenir des personnes ou situations qui provoquent cette irritation. 
  • Relativiser : on le sait, bien qu’il paraisse évident, ce point est beaucoup plus difficile à mettre en place une fois que vous êtes sous le coup de l’émotion. Néanmoins, pour apprendre petit à petit à mieux gérer sa colère, il est essentiel de réfléchir à ce sur quoi nous avons une prise ou non. Quoique vous fassiez, les grèves ou la météo sont des événements indépendants de votre volonté et sur lesquels vous n’avez pas de pouvoir d’action. Mieux vaut donc préserver son énergie plutôt que de se mettre en colère et se tourmenter l’esprit pour des choses que vous ne pouvez maîtriser. 
  • Calmer sa colère : ce n’est qu’une fois que vous avez pris conscience de votre colère et l’avez décortiqué pour en comprendre la source et votre emprise sur celle-ci, que vous pouvez enfin tenter de la canaliser. Pour ceci, plusieurs méthodes s’offrent à vous. Sur le court terme, la respiration du cœur, l’activité physique ou une promenade en extérieur peuvent être de bons moyens de réguler cette émotion. L’important à ce moment-là est de détourner votre attention de votre colère et de l’objet de celle-ci. Quoi de mieux que vous plonger dans une activité que, vous le savez, vous permet de vider la tête ? Peinture, chant, sport, lecture ou autres passions peuvent remplir ce rôle pour vous.

A long terme, des pratiques comme le yoga, la méditation ou la sophrologie sont d’excellents outils pour apprendre à lâcher prise et à apaiser les émotions qui vous transpercent

Nos postures anti-colère favorites

Uttanasana

Démarrez debout, en posture de la montagne, les pieds à la largeur des épaules. Arrondissez le dos et penchez-vous vers l’avant de sorte à rapprocher le plus possible votre ventre de vos cuisses. L’objectif est de tendre vos jambes mais si nécessaire, n’hésitez pas à plier vos genoux genoux pour protéger votre dos. Relâchez le haut du corps et prenez 5 à 10 profondes respirations dans cette posture.

La torsion assise

Démarrez assise, les jambes tendues devant vous et le dos bien droit. Pliez la jambe droite et venez placer votre pied droit à l’extérieur de votre genou gauche. Effectuez une rotation de buste vers le gauche de sorte à poser votre regard derrière vous et venez placer l’arrière de votre coude à l’intérieur de votre genou droit. Sur l’inspiration, allongez-vous vers le haut, sur l’expiration, approfondissez encore davantage votre torsion. Prenez 5 à 10 profondes respirations, puis répétez l’opération de l’autre côté un peu plus.

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